Je voudrais dédier cette Journée internationale de la Francophonie à notre jeunesse,
à la jeunesse de tous les pays et de tous les continents,
à cette jeunesse du Monde arabe qui a eu le courage et la volonté de tracer, pacifiquement, la voie de la liberté politique et de l’équité économique et sociale,
à une jeunesse qui ne doit plus être condamnée à osciller entre désespoir et révolte, mais qui doit pouvoir porter et concrétiser, dans la dignité et la confiance, son espoir légitime d’un avenir aux couleurs de la liberté, de la stabilité et de la prospérité.
En cette Année internationale de la Jeunesse, il est de la responsabilité des Etats et gouvernements d’initier des politiques nationales innovantes et ambitieuses en matière d’éducation, de formation, d’enseignement supérieur, d’insertion professionnelle, mais aussi d’emplois stables et qualifiés.
En cette période de crise économique et politique mondialisée, il est de la responsabilité de la communauté des nations de tenir ses promesses, mais aussi de redoubler d’imagination, d’efforts et de solidarité, pour que se réalisent les Objectifs du Millénaire pour le Développement et l’aspiration des peuples à la démocratie, aux droits de l’Homme et à la paix. Car c’est bien dans les pays les plus pauvres et les plus vulnérables que vivent ou survivent, aujourd’hui, 87% des jeunes âgés de 15 à 24 ans.
Cet appel, la Francophonie le relaiera sans relâche, tant auprès de ses membres qu’au sein des instances internationales, tout en renforçant ses engagements propres. L’année 2011 verra, en effet, sur la base d’une large consultation, l’élaboration d’une programmation rénovée en faveur de la jeunesse.
Mais il est de la responsabilité de la Francophonie d’aller plus loin, en suscitant, grâce aux valeurs et à la langue française qui nous unissent, un dialogue fraternel et fécondant. Nous avons pu, ces dernières semaines, prendre la mesure de la puissance des réseaux sociaux, de l’efficacité des moyens de communication. A nous d’utiliser et de valoriser cette dynamique puissante pour favoriser la compréhension et amplifier la coopération entre tous les jeunes dans l’espace francophone, et bien au-delà.
Que cette Journée du 20 mars 2011 soit donc l’occasion de préparer, dans le partage et l’allégresse, l’avènement de ces retrouvailles universelles.
par Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie
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