samedi 25 juillet 2020

La moutarde de Dijon vous monte au nez?




À partir du XIII ème siècle on prépare la moutarde dans plusieurs régions de la  France, le plus souvent avec des graines de sénevé fermentées dans du moût - d'où le nom de "moutarde"- puis dans du vinaigre. L'activité est réglementée à Dijon à partir dès 1390, sous le duc de Bourgogne Philippe le Hardi. La recette reste inchangée jusqu'au milieu du XVIII ème siècle.C'est alors qu'un Dijonnais remplace le vinaigre par du verjus, un jus de raisin acide, ce qui rend le condiment plus piquant. La moutarde "forte" de Dijon, connaît un grand succès. Au XIX ème siècle la production locale explose. Or, il se trouve que la devise de la ville est "Moult me tarde" (J'en ai très envie), c'est à dire "Finissons-en", cri de guerre de Philippe le Hardi. La coïncidence ravit les producteurs locaux: ils associent la moutarde à leur ville, en faisant un produit fortement chargé en histoire.

Source: magazine Ça M'intéresse/ hors série 2019

vendredi 24 juillet 2020

Le drapeau européen, symbole chrétien



À Strasbourg, en 1949, dix pays fondent le Conseil de l'Europe afin de défendre la démocratie. Reste à trouver un drapeau. Pendant plusieurs années, tous les étendards proposés sont retoqués. C'est qu'il faut contenter tout le monde, aussi bien les traditionnalistes que les laïcards. Un cercle jaune à croix rouge sur fond bleu? Trop chrétien.Un grand E vert sur fond blanc? "Un caleçon qui sèche dans un pré ", estime le premier ministre Paul Reynaud. En 1952, le Strasbourgeois Arsène Heitz, chargé du courrier au Conseil et artiste à ses heures, propose un cercle de douze étoiles d'or sur un fond bleu ciel. Le conseil voit un symbole de perfection et de plénitude(les douze mois de l'année, les douze apôtres, les douze travaux d'Hercule...). En 1955, le drapeau est adopté! Mais au fait, où Heitz a-t-il puisé son inspiration? Dans l'Apocalypse de Saint Jean, ou l'apôtre évoque l'apparition de la Vierge Marie(symbolisée dans le drapeau par la couleur bleue) pourtant une couronne de 12 étoiles. Fervent catholique, Heitz s'est bien gardé d'évoquer en public cette source!


Source: magazine Ça M'intéresse/ hors série 2019
Pour lire davantage: 

jeudi 23 juillet 2020

Des noms propres devenus des noms communs








Certains noms communs ont pour origine de véritables noms de famille, en voila quelques uns:

  • silhouette  ➸ Étienne de Silhouette
  • boycotter ➸Charles C. Boycott
  • draconien ➸Dracon
  • guillemets ➸ Guillaume le Bé
  • poubelle  ➸ Eugène Poubelle
  • sadisme ➸ Sade
  • pilates ➸ Joseph Pilates
  • guillotine ➸Joseph Ignace Guillotin
  • savarine ➸ Jean Anthelme Brillat-Savarin
  • sandwich ➸ John Montagu, comte de Sandwich
  • barème ➸ François Barême
  • mansarde ➸ Jules-Hardouin Mansart

mercredi 22 juillet 2020

De la ratatouille? Bon appétit!





Jusqu'au XIX ème siècle, si l'on mange de la ratatouille, c'est que l'on est en mauvaise posture. Le plat est décrit en 1846 par Vidocq, ex-bagnard devenu policier, comme un "mets pitoyable et passablement malsain: néanmoins, faute de mieux, le forçat qui n'a qu'une moyenne aisance, s'en régale." ce ragoût peu appétissant est composé de pommes de terre et de viandes grasses bouillies. La première recette officielle ets un arrêté royal publié en 1850 en Belgique. Il n'y a ni tomate, ni poivron, ni aubergine, encore moins de courgette, et pour cause! Ces légumes exotiques rapportés par les explorateurs ne s'imposent que tardivement dans les chaumières. En Provence, ces plantes s'acclimatent bien et, de "soupe pour les rats", dixit un dictionnaire provençal-français du XIX ème siècle, la ratatouille devient peu à peu un plat festif et estival.
Source: Magazine, ça m'intéresse/ hors série 2019

https://cuisine.larousse.fr/recette/ratatouille


INGRÉDIENTS  
3 oignons
500 g de tomates
500 g de poivrons (rouges, jaunes et verts)
500 g de courgettes
500 g d'aubergines
10 cl d'huile d'olive
2 gousses d'ail
1 brin de thym
1 feuille de laurier
1 pincée de pistils de safran
Sel et poivre du moulin

RECETTE 
1
Lavez les légumes et essuyez-les. Épluchez et émincez les oignons. Débarrassez les tomates de leur pédoncule puis coupez-les en dés. Coupez les poivrons en deux, retirez les graines et les parties blanches, puis détaillez-les en lanières. Coupez les extrémités des courgettes et des aubergines et coupez-les en dés, sans les éplucher.
2
Dans une poêle, faites chauffer 1 cuillerée à soupe d'huile. Faites aussi chauffer 2 cuillerées à soupe d'huile dans un faitout.
3
Faites sauter les légumes séparément et ajoutez-les au fur et à mesure dans le faitout. Faites d'abord revenir les oignons dans l'huile fumante pendant 5 minutes environ puis mettez-les dans le faitout. Rajoutez 1 cuillerée à soupe d'huile d'olive dans la poêle et faites revenir les poivrons pendant 5 minutes environ puis ajoutez-les dans le faitout.
4
Procédez de la même façon avec les aubergines, les courgettes et enfin les tomates.
5
Une fois que tous les légumes sont réunis dans le faitout, ajoutez-y les gousses d'ail écrasées avec la paume de la main (mais sans les peler), le thym, le laurier et le safran. Salez, poivrez. Portez à ébullition puis laissez mijoter au four à 210 °C pendant 20 minutes environ.

Conseil

Cuisinez la ratatouille en grande quantité, elle se conserve très bien 2 jours au réfrigérateur.

mardi 21 juillet 2020

Buvez-vous du kir?



De 1945 à 1968, le chanoine Félix Kir est député-maire de Dijon. Résistant de la première heure, dernier parlementaire à siéger en soutane à l'Asemblée, il est une star de la région. Lors des réceptions officielles, l'édile sert un apéritif  100% local: du vin blanc - un bourgogne aligoté, sur de la crème de cassis, une spécialité dijonnaise. Mais Félix est tellement associé à Dijon, et à son cocktail, qu'on baptise la boisson "kir". En 1952, le chanoine autorise le liquoriste Lejay-Lagoute à utiliser son patronyme à des fins commerciales. Faisant naître une véritable gloire de comptoire!
Source: ça m'intéresse/Hors série

Le doigt d'honneur


 Durant la guerre de Cent Ans au 14ème et 15ème siècle, lorsque des archers anglais sont faits prisonniers, les Français leur coupaient l’index et le majeur pour les empêcher de tirer à nouveau à l’arc.
 Les britanniques , ils se mirent  sur le champ de bataille, à lever leurs deux doigts en l’air afin de montrer aux français en face d’eux qu’ils n’étaient pas eux, hors d’état de nuire. Ils narguaient l’ennemi.